Le gouvernement a décidé de l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires.
Si je me félicite de cette mesure, nécessaire au pouvoir d’achat des agents et bien que cette revalorisation soit insuffisante en raison de le forte inflation, j’ai, avec mon groupe, alerté le gouvernement sur la charge financière importante pour les collectivités territoriales et en particulier pour les communes et EPCI.
En commission, notre groupe a réussi à faire adopter un amendement prévoyant une compensation intégrale du coût de cette mesure. Néanmoins, en séance publique, ce même amendement a été rejeté.
Face à notre opposition ferme, le gouvernement a décidé, samedi soir, d’entreprendre des discussions avec l’ensemble des groupes politiques.
Lors de ces discussions, auxquelles j’ai représenté le groupe RN avec mon collègues Jean-Philippe Tanguy, les autres groupes d’opposition ont cédé au gouvernement.
Ainsi, la majorité présidentielle, le groupe LR et le groupe de la Nupes ont décidé d’un amendement visant à compenser très partiellement, à la fois l’augmentation du point d’indice et l’augmentation du prix des énergies.
Je ne me félicite pas de cet amendement.
En effet, les critères retenus mettent à l’écart environ 30.000 des 35.000 communes françaises.
Par ailleurs, alors même que cette mesure va couter aux collectivités près de 1,2 milliards d’euros rien que pour l’année 2022, le gouvernement ne prévoit que 180 millions d’euros de compensation, dédiés aux communes et EPCI.
En année pleine, cette mesure coutera 2,3 milliards d’euros aux collectivités locales.
Aussi, face à cette injustice qui va fortement impacter les budgets des collectivités, je suis intervenu cet après-midi en hémicycle pour faire entendre la colère des élus locaux :