Jeudi 24 août, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau se rendra au centre hospitalier d’Alès. Les députés Rassemblement National du Gard l’attendent de pied ferme après avoir fait état, depuis plusieurs mois, de l’urgence de la situation dans laquelle se trouvent les hôpitaux gardois (interpellation du ministre par Yoann Gillet, questions écrites de Pierre Meurin et question orale de Pascale Bordes en janvier dernier, puis courrier en mars resté sans réponse).
Le Gouvernement d’Emmanuel Macron, que Monsieur Rousseau représente, est largement responsable de l’échec de la politique sanitaire nationale. Son bilan envers l’hôpital public est désastreux : ce sont 21 000 lits qui ont été supprimés de fin 2016 à fin 2021, dont 4 400 entre fin 2020 et fin 2021, alors que la France subissait une crise sanitaire inédite (rapport de la DREES, septembre 2022).
Le délaissement des hôpitaux de proximité, à l’image de la fermeture prochaine des urgences de la clinique Bonnefon à Alès, a fait du territoire gardois un véritable tiers monde de la santé en France. Les députés RN du Gard déplorent que Monsieur Rousseau trouve pour seules solutions le doublement de la franchise sur les médicaments et les soins paramédicaux, ou l’augmentation démagogique des taxes sur les alcools forts. Plutôt que de recommander aux Français le port du masque dès l’apparition de symptômes rhumatiques (tel qu’il le recommandait dernièrement sur RMC…), Monsieur Rousseau devrait prévoir des actes forts en matière de santé.
Il importe de recréer une filière industrielle autour de la production de médicaments, de cesser de fermer les lits d’hôpitaux, d’engager de nouveaux moyens pour les établissements sanitaires et les salaires.
Les 4 députés RN du Gard, qui accordent la plus haute importance au dialogue entre l’Etat et ses territoires, espèrent que le ministre saura prendre des mesures à la hauteur des enjeux.