L’Assemblée nationale a achevé, dans la nuit de vendredi à samedi, l’examen du projet de loi dit de « programmation pour la refondation de Mayotte ». Un texte non concerté, improvisé et insuffisant, que le Rassemblement National a néanmoins pu considérablement améliorer.
Très mobilisé, le groupe Rassemblement National (RN) a en effet obtenu de nombreuses victoires. Sa présence a par ailleurs été déterminante sur de nombreux articles qui n’auraient pu être adoptés tant le bloc central (des macronistes aux LR) était absent.
La mobilisation des députés du Rassemblement National a permis le rétablissement des articles visant à renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière, qui avaient été supprimés en commission.
Également, en ce sens, le RN a pu faire adopter de nombreux amendements relatifs au durcissement des conditions d’accès au séjour pour l’immigration familiale, au renforcement du délit de séjour irrégulier, à l’exclusion de l’Aide médicale d’État (AME) des prestations sociales susceptibles d’être étendues à Mayotte, au non-raccordement électrique et en eau des habitations illicites qui hébergent de nombreux clandestins,…
De plus, la création d’une zone franche globale pour soutenir le développement économique de Mayotte, contre laquelle la gauche s’était mobilisée, a pu être adoptée grâce aux voix des députés du groupe de Marine Le Pen.
L’accélération de la convergence sociale sort par ailleurs renforcée grâce au Rassemblement National. Là où le ministre Manuel Valls n’envisageait qu’une hypothétique égalité à l’horizon 2031 (le même Manuel Valls avait promis en 2015 une égalité en 2025), les députés RN ont obtenu une accélération du processus, et même un alignement du SMIC au 1er janvier 2027.
Enfin, le très controversé article 19, visant à créer un cadre juridique d’exception d’expropriation, qui suscitait à juste titre une grande défiance des Mahorais, a été supprimé grâce à la mobilisation du premier groupe de l’Assemblée nationale.
Le groupe Rassemblement National à l’Assemblée nationale, au premier rang duquel Marine Le Pen, Anchya Bamana et Yoann Gillet, particulièrement mobilisés sur ce texte, rappellent les six priorités qui doivent être celles de l’État pour Mayotte :
· Stopper l’immigration illégale
· Assurer la sécurité des Mahorais
· Garantir l’accès quotidien à l’eau potable
· Régulariser le foncier
· Assurer l’égalité sociale
· Garantir l’accès aux soin des Mahorais
Ils avertissent le gouvernement que les promesses non tenues ne peuvent se répéter. Le Rassemblement National y sera particulièrement vigilant.