La proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir a été présentée au vote en première lecture en séance publique à l’Assemblée nationale.
Ce texte, qui avait déjà fait l’objet d’un examen l’année passée avant d’être interrompu par la dissolution décidée par le président de la République, constitue une évolution législative majeure sur un sujet qui touche au rapport profondément intime de chacun à la maladie et à la mort.
Pour me positionner sur ce texte, j’ai longuement hésité, j’ai beaucoup étudié le sujet et j’ai également consulté des associations favorables et défavorables à cette proposition.
En tant que député, représentant les Français, je les ai aussi – et évidemment – beaucoup écoutés, à commencer par ceux de ma circonscription qui, comme les Français, sont très majoritairement favorables à l’aide active à mourir sous conditions.
Si la gauche a tenté, sans succès, de faire dévier ce texte par des amendements inacceptables, la version finalement présentée est sérieuse et permet d’écarter toute dérive.
Je veux dire aux opposants de ce texte que je respecte leur point de vue. Mon parti, sur ce sujet, est d’ailleurs à l’image de la société. Et c’est justement parce que ce texte touche à l’expérience personnelle et à l’intime que Marine Le Pen et Jordan Bardella ont laissé une liberté de vote aux parlementaires du Rassemblement National.
J’ai donc voté en faveur de cette proposition de loi en première lecture, parce que j’estime que toutes les conditions sont réunies.
Pour bénéficier de ce nouveau droit, les Français devront être atteints d’une maladie incurable, être en phase terminale, subir des souffrances physiques qui ne peuvent être soulagées, et être en pleine possession de leurs facultés mentales.
Ces garde-fous permettent de préserver notre société de certaines dérives.
Cette proposition de loi est également liée à un texte, adopté à l’unanimité, qui renforce les moyens et l’accès des Français aux soins palliatifs.
Yoann Gillet
