Le Premier ministre s’est exprimé, enfin.
Nous ne pouvons nous contenter de déclarations d’intention ou de diagnostics éculés.
Dans le contexte grave de la crise de régime que nous vivons, le Rassemblement National refuse la politique du pire.
Comme l’a indiqué Marine Le Pen dans son discours suite au discours de politique générale du Premier ministre, nous ne participerons pas à la comédie des menaces de censure qui seraient fondées sur autre chose que l’observation impartiale des actes de ce gouvernement.
Pour autant, notre esprit constructif n’est pas un chèque en blanc à ce gouvernement de circonstance.
L’heure tourne : Il faut en finir avec le « en même temps » et l’inaction.
Le déclassement de la France appelle des décisions politiques.
Le Rassemblement National a été précurseur sur cette urgence, en particulier budgétaire : le RN est le seul à avoir sonné l’alerte sur la charge de notre dette et à proposer un audit sur l’état des finances publiques. Nous avons été moqués ; la situation du déficit public nous donne aujourd’hui raison.
Nous fixons 3 lignes rouges au gouvernement de Michel Barnier :
• Le pouvoir d’achat.
Toute hausse d’impôts sur les plus fortunés devra être compensée par des mesures en faveur de nos concitoyens modestes qui travaillent.
• Le sursaut sécuritaire, pénal et migratoire.
Ce sursaut devra reprendre à minima les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel en janvier 2024 relatives à la loi immigration.
Nous demandons également la dénonciation des accords avec l’Algérie, la construction de places de prison et le rétablissement des peines planchers et la double peine.
• Une réforme institutionnelle du mode de scrutin.
Nous demandons à ce que soit mis en place un scrutin proportionnel à un tour avec prime majoritaire pour rendre justice aux nouveaux équilibres politiques, comme c’est le cas chez tous nos voisins européens et pour mettre fin aux manœuvres et combines observées lors des dernières élections législatives.