Depuis que nous avons pris nos fonctions de députés en juin dernier, nous n’avons, nous députés du Rassemblement National, pas varié dans le choix d’incarner une opposition résolue mais responsable, une opposition de convictions et toujours guidée par l’intérêt de la France et des Français.
Pour nous, députés RN, une motion de censure ne relève pas d’un jeu politique, ni même d’une sorte d’exercice imposé. Elle est, lorsque les circonstances l’exigent, l’expression solennelle et responsable d’une défiance républicaine et démocratique face à un pouvoir gravement défaillant.
49.3 : une preuve de faiblesse du gouvernement
Si le gouvernement a engagé le 49.3, ce n’était pas pour mettre fin à un quelconque blocage parlementaire mais en raison de son refus de poursuivre une discussion qui se déroulait de manière très loyale au sein de l’Assemblée, par volonté de n’accepter aucun amendement de l’opposition, en quelque sorte par obsession d’un tout ou rien parlementaire peu justifiable.
Devant cette entorse démocratique, Marine Le Pen a eu raison de dénoncer à l’Assemblée « une majorité relative qui doute, un exécutif barricadé dans ses certitudes, un gouvernement qui considère toute concession comme une capitulation, et plus généralement un régime qui n’a pas compris que quelque chose s’était passé il y a quatre mois. »
Et effectivement les élections législatives qui ont ramené les macronistes à une minorité présidentielle, commandaient au gouvernement de changer, sinon de nature, du moins de comportement.
Censurer une situation hors contrôle
Dans le pays, tout indique que le gouvernement a perdu le contrôle de la situation.
L’action publique s’effiloche au point que sont compromises les activités essentielles du pays, comme l’approvisionnement alimentaire ou énergétique, comme la liberté de circuler, comme la sécurité des personnes et des biens, comme les perspectives de tranquillité intérieure et de paix extérieure.
Chacun a le sentiment, comme l’a rappelé la Présidente du groupe RN à la tribune, que « le pays n’est pas présidé, n’est pas gouverné, n’est pas administré, il n’est pas même géré, il n’est plus tenu. ».
Pas un secteur n’est épargné ; pas un citoyen qui ne se sente en insécurité économique, sociale, ou physique et surtout pas une lueur d’espoir d’amélioration pour un pays qui se demande ce qui lui arrive, où il va, ce qu’il a fait pour mériter cela.
Pour le RN : l’intérêt national d’abord !
La Nupes qui incarne une opposition certes agitée mais, on le constate, de façade, a refusé de voter notre motion de censure. C’est là la preuve d’un sectarisme incompréhensible.
L’autre enseignement de ce scrutin est la piteuse abstention des LR venus, par défaut, au secours d’un gouvernement qu’ils prétendent combattre en circonscription. En refusant de voter la censure, Les Républicains soutiennent ce gouvernement, ils soutiennent l’immigration massive, la vente à la découpe de l’industrie nationale. En refusant de voter la censure, les députés LR ont montré qu’ils étaient devenus la béquille du pouvoir, l’assurance-vie d’Emmanuel Macron et de sa mauvaise politique.
Le groupe RN, tout au contraire, s’est affranchi des dérisoires menaces de dissolution de Monsieur Macron. Il n’a pas cédé aux tentations politiciennes des opposants de pacotille. Nous avons voté, avec nos collègues du groupe RN, la motion de censure de la gauche montrant que nous privilégions toujours, dans notre action et nos votes, l’intérêt des Français.
Ce vote sur n’a malheureusement pas abouti à la censure du gouvernement Borne, mais il a eu l’immense mérite de confirmer, une fois de plus, que la seule opposition à Emmanuel Macron, la vraie opposition à Emmanuel Macron, c’est le Rassemblement National.