Yoann Gillet, député du Gard, avait été nommé l’année dernière par Marine Le Pen co-responsable pour le groupe Rassemblement National à l’Assemblée nationale (avec sa collègue de Gironde Edwige Diaz), de la loi immigration.
Il avait à ce titre été le représentant du RN à la CMP (Commission Mixte Paritaire) et s’était mobilisé sur ce texte pour imposer une partie importante du programme de son Mouvement (très largement partagé par les Français).
Yoann Gillet, par ailleurs porte-parole du RN, avait également effectué de nombreuses visites de terrain dans ce cadre (centres de rétention administrative, camps de migrants à Calais,…).
Dans la continuité de son travail parlementaire sur le thème de l’immigration, Yoann Gillet vient d’être nommé par la présidente de l’Assemblée nationale membre du conseil d’administration de l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
L’Ofpra est un établissement public administratif, sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur. Il statue sur les demandes d’asile et de statut d’apatride qui lui sont soumises.
Le conseil d’administration qu’intègre le député Gardois fixe les orientations générales concernant l’activité de l’Ofpra et délibère sur les modalités de mise en oeuvre des dispositions relatives à l’octroi du statut de réfugié ou de la protection subsidiaire.
Conformément aux dispositions de l’article L. 121-13 du Ceseda, le conseil d’administration est composé de 17 membres ayant une voix délibérative :
• deux députés (une femme et un homme), désignés par l’Assemblée nationale ;
• deux sénateurs (une femme et un homme), désignés par le Sénat ;
• deux représentants de la France au Parlement européen (une femme et un homme), désignés par décret ;
• dix représentants de l’État ;
• un représentant du personnel de l’Ofpra, élu pour trois ans par les agents de l’Ofpra.
Yoann Gillet, qui a d’ores et déjà sollicité du président et du directeur général de l’OFPRA un rendez-vous, défendra dans cette nouvelle fonction une vision différente, passant notamment par un durcissement des contrôles des demandes d’asile.
Le député continue par ailleurs de défendre à l’Assemblée nationale la fin du laxisme en la matière qui a conduit au dévoiement de l’asile, en prônant notamment un dépôt des demandes depuis l’étranger.