Le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, sera à Nîmes ce vendredi dans le cadre de sa candidature à la présidence du parti Les Républicains.
Alors que la situation sécuritaire à Nîmes est catastrophique, et sans doute pour éviter d’avoir à reconnaître son inefficacité place Beauvau, le ministre a finalement décidé d’organiser une séquence pour aborder l’insécurité qui gangrène la ville.
Yoann Gillet, député de la première circonscription du Gard (qui comprend Nîmes), dénonce avec la plus grande fermeté l’inaction du ministre pour la sécurité, lui qui refuse depuis plusieurs mois de le rencontrer pour échanger en toute franchise sur la situation locale, et est toujours resté sourd à sa proposition de visite de terrain.
Incapable de régler les problèmes concrets qui se posent à la ville de Nîmes (zones de non-droit, violences, trafics de stupéfiants, prolifération des armes…), monsieur Retailleau s’inscrit dans la droite ligne de son prédécesseur.
Alors que les habitants vivent sous la menace quotidienne de la violence, et que les forces de l’ordre manquent cruellement de moyens, le ministre choisit de venir à Nîmes sans même associer les députés de terrain. Ces derniers sont simplement conviés à un bref passage en préfecture pour un « accueil républicain et un café » – en clair : une poignée de main, un café, puis s’en aller.
Ce mépris affiché envers les élus est une insulte aux Gardois. Les discours ne suffisent plus. Les habitants attendent des actes concrets, des moyens renforcés, et la reconnaissance des réalités qu’ils subissent.
Après avoir obtenu de Gérald Darmanin la création d’un GIR (Groupes Interministériels de Recherches), Yoann Gillet rappelle les demandes qu’il a formulé auprès de Bruno Retailleau depuis sa nomination au gouvernement :
– Le déploiement d’une unité de force mobile à demeure à Nîmes
– L’augmentation des effectifs de la Police Nationale
– La création d’une police des transports (promise il y a deux ans)
La sécurité ne peut pas être un simple argument électoral. Elle exige du courage, de l’action, et un engagement total.
Visiblement plus préoccupé par ses ambitions personnelles au sein de son parti politique, M. Retailleau démontre qu’il n’est pas à la hauteur des enjeux.
Yoann Gillet conclut : « M. Retailleau doit agir, ou partir. Les paroles ne suffisent définitivement plus. » rappelant que le gouvernement s’oppose systématiquement à l’Assemblée nationale aux propositions faites par le Rassemblement National et visant à renforcer la réponse pénale, à rétablir les peines planchers et à expulser les délinquants étrangers.